par Jacques Adam et Jean-Jacques Gorog
Discussion et élaboration avec Jacques Adam, Jean-Jacques Gorog et Agnès Metton.
Le corps manifeste sa présence au parlêtre. Et il ne peut en faire état qu'à travers le langage, car sinon on n'en saurait rien. Le médecin cherche à savoir ce qui vaut «d'objectif» de ces troubles, dont le sujet se plaint. Le clinicien, psychanalyste, vérifie le statut de ce que le sujet dit de son corps, ou du corps des autres, et s'attache à distinguer ce qui relève de l'image, de l'intérieur du corps ou... des effets de langage d'où l'inconscient s'origine.
par Claude Léger et Patrick Barillot
Présentation de malade, discussion et élaboration.
par Colette Sepel ou Marc Strauss (en alternance).
Chaque Unité Clinique se déroule en trois temps :
par Colette Soler
Discussion et élaboration par Françoise Gorog et Colette Soler
Par Martine Menès et Frédéric Pellion
Les relations entre les concepts lacaniens et la clinique psychanalytique de l’enfant ne paraissent pas toujours immédiates.
Cependant, l’enseignement de Jacques Lacan est très à même de guider un travail orienté par la psychanalyse dans l’« infantile », y compris chez les plus jeunes sujets. Et ce jusqu’aux apports topologiques, qui éclairent singulièrement les particularités des effets de cure « à l’envers » avec un enfant.
Ce séminaire à double entrée — deux enseignants aborderont deux thèmes distincts, mais se rencontreront régulièrement pour les mettre en relation l’un avec l’autre — vise à permettre d’aborder des points cruciaux de cette pratique particulière, mais, comme l'histoire du mouvement analytique l'a toujours montré, tellement vivifiante pour la psychanalyse.
Les deux enseignements s'appuieront sur l'étude de cas et/ou de situations cliniques amenés pas les participants ainsi que sur la reprise de certains textes fondamentaux de Freud et de Lacan.
par Jean-Jacques Gorog
L'inconscient est discours de l'Autre, mais quelles relations entretient-il avec le corps de l'Autre, et la perception qu'il peut en avoir, voire la jouissance qu'il imagine pouvoir en tirer?
L'étude reprendra l'inconscient chez Freud et chez Lacan en relation à l'articulation au désir et à la jouissance. La question du symptôme dans ses «attaches» à l'inconscient et au corps trouve avec le noeud borroméen une issue qui n'est pas en opposition avec les données de départ, métaphore et métonymie. Mais devant quelles difficultés, devant quelles impasses, la clinique entraîne-t-elle à ces remaniements, à ces développements?
par Françoise Josselin
Ou en quoi lalangue maternelle imprime-t-elle sa marque traumatique d'origine sur le corps, partenaire ou non, des trumains?
Nous étudierons les phénomènes de corps dans les différentes structures à la lumière de certains textes de Lacan du Stade du miroir au Sinthome.par Marc Strauss
Le symptôme est évènement de corps, précise Lacan. C'est évident dans l'angoisse comme dans l'hystérie et ses conversions ; ce n'est pas moins vérifiable quand il se donne les airs d'être purement mental.
Le symptôme a un corps, composite. Nous connaissons son enveloppe formelle, qui répond à l'articulation signifiante et ses lois spécifiques. Plus complexes est de saisir son coeur, réel.
L'action de l'analyse porte essentiellement sur l'enveloppe formelle, même si elle mobilise les deux.
Nous développerons les propositions précédentes et tenterons de répondre à ces questions :
Quelles en sont les conséquences d'une analyse sur le corps, dans son lien au réel du symptôme?
En quoi le rapport que le sujet entretient avec son corps, et avec celui des autres, en est-il modifié?
par Luis Izcovich
Lacan, dans son séminaire «Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse», distingue ce dont le corps, au regard de la sexualité, peut s'appareiller, de ce dont les corps peuvent s'apparier.
Entre l'appareillage du corps et les corps qui s'apparient, il y a les semblants. Il s'agira d'explorer, à partir de la clinique analytique, comment au XXIème siècle, les hommes et les femmes font semblant dans leur identité sexuelle. Par ce biais, on tentera de cerner les nouveaux symptômes qui restent dans leur essence, symptômes du corps.
par Sol Aparicio
Si l'on considère avec Lacan que la jouissance est le rapport dérangé de l'être parlant à son propre corps, on peut aller jusqu'à penser l'analyse comme un traitement du corps par la parole. C'est d'ailleurs ce que suggérait déjà l'une des premières définitions données par Freud de la pratique qu'il inventait : un traitement des troubles corporels et psychiques par les mots.
On sait pourtant que cette pratique de parole est caractérisée par le refus de toute intervention sur le corps. Que de ce corps, certes présent sur le divan, il n'en est plus question une fois l'analyse commencée. Et Lacan n'a-t-il pas fermement récusé son assimilation à une «two-bodies psychology»?
C'est que l'éthique de bien dire qui commande l'expérience impose de distinguer le corps que son image habille, de celui, plus secret, qui supporte le symptôme. Ce sont ces différents modes de présence du corps dans la pratique et la théorie analytiques que nous essaierons d'interroger cette année.
par Colette Soler
Paradoxe du désir, morcellement des pulsions, répétition et symptôme tels sont les maîtres mots des effets réels de l'inconscient freudien sur le corps. L'harmonie n'est pas au programme, mais plutôt la discordance et la déliaison avec ce qu'elles impliquent de souffrance et aussi d'arrogance des jouissances cyniques. D'où le problème de ce qui peut rendre possible «l'humanisation» de cet animal dénaturé, l'homme, dont Freud ne reculait pas à dire qu'il est un loup pour l'homme, alors même que de toujours il a fait société. J'emprunte à Lacan ce terme un peu vieilli d'humanisation car il en a reposé la question après Freud. Dit autrement, y a-t-il dans le discours, de quoi soigner les méfaits du signifiant, assez pour rendre la vie... supportable? Il semble bien que cette interrogation soit plus que jamais d'actualité, avec tous ces suicides démonstratifs, mais aussi divers que ceux des terroristes, des moines tibétains, et des harcelés de l'entreprise capitaliste. Y faut-il la loi comme Autre de l'Autre? Sinon quoi d'autre, la nomination, l'amour, la résilience... Mais surtout, pour nous, comment la psychanalyse y intervient-elle? Et d'où procède l'inédit et la satisfaction que l'on en attend, dès lors que son acte récuse la direction de conscience aussi bien que l'appui des normes, fussent-elles celles du cynisme contemporain, tout à rebours de celles du père de la tradition.
Par Colette Soler
Texte choisi : Télévision, réponses aux questions II, III, VI
par Annie Staricky et Colette Sepel
Que fait celui qui s'adresse à nous, psychanalystes? Il construit le savoir inconscient de son histoire. Ce savoir affecte son corps et lui permet de le construire, voire parfois de le reconstruire. Par ailleurs ce savoir inconscient est troué, de par la réalité sexuelle. La question du lien entre l'inconscient et le corps se pose donc différemment dans la névrose et la psychose. Que faisons-nous quand nous l'écoutons? Nous déchiffrons et interprétons ses dires, qui constituent la clinique, pas sans nous servir des références théoriques que nous ont léguées Freud et Lacan.
C'est ce nouage entre clinique et théorie que nous mettons à l'épreuve dans la construction des cas cliniques. Nous nous en servons pour tenter de transmettre quelque enseignement sur le cas et sur notre pratique d'analyste. C'est pourquoi nous avons souhaité faire des séances communes, cette année entre «Etudes de cas» et «Etudes de textes».
Notre séminaire débutera le 12 novembre 2013, autour du texte princeps de Freud «Pour introduire le narcissisme» de 1914 et sera animé par les deux enseignantes, qui se retrouveront pour deux séances communes le 25 mars et le 24 juin 2014. Les autres séances seront alternativement assurées par l'une ou l'autre enseignante.
Annie Staricky se réfèrera à des passages des textes de référence suivants, selon deux axes :
Ce thème, L'inconscient et la réalité sexuelle, sera repris lors des séances communes des 25 mars et 24 juin 2014.
Colette Sepel se consacrera à la nécessité de la construction du cas à partir d’interventions d’étudiants et de deux textes de la littérature parus à 30 ans d’intervalle : Mars, de Fritz Zorn (publié en 1976, traduction française 1979) et Coma, de Pierre Guyotat (2006).
par Frédéric Pellion
Il est devenu très difficile de penser le fait psychique indépendamment de considérations sur son supposé substratum neurobiologique. Cette difficulté intime à la psychanalyse de redire ses raisons, et ce en même temps qu’en quelque sorte elle les invalide par avance. À quelle(s) cause(s) cet effet appartient-il ? Aux résistances à la psychanalyse ? À l’attrait de la pensée rationnelle pour les modèles réifiants ? À l’échec des psychanalystes à faire partager l’originalité de leur conception de l’« étiologie » - là où, au XIXe siècle, physicalisme et mentalisme représentaient encore deux « visions du monde » alternatives, le premier paraît s’être arrogé le monopole de la causalité - ? À ces différents facteurs pris ensemble ? On repartira de la notion de « causalité psychique », proposée par Jacques Lacan en 1946, pour : 1) en restituer la formule dans le contexte qui l’avoisinait ; 2) remonter à ses sources – en particulier à ce qu’elle doit à une lecture de Descartes - ; 3) suivre son devenir dans l’enseignement de Lacan ; et enfin, 4) explorer sa capacité à éclairer, et déplacer, les termes actuels du débat.
par Yves Le Bon
Freud a toujours insisté sur l’enracinement profond de l’appareil psychique dans l’organisme. Avec la Métapsychologie il ouvre et soutient la voie de la psychanalyse, les « effets- de-corps du langage inconscient », entre le tout psychogénétique et celle du tout psychosomatique.
« L’inconscient est certainement le véritable intermédiaire entre le somatique et le psychique, peut-être est-il le missing link tant cherché » S. Freud à Karl Groddeck.
Du chaînon au nouage : Avec Lacan, nous partirons de cette citation pour montrer que le « chaînon manquant n’est pas un « lien »intermédiaire, mais un lieu dont seule la topologie et plus particulièrement le nouage borroméen peut en rendre compte, avec les conséquence que cela a quant au passage de l’organique au corps.
par Yves Le Bon
A partir des différentes structures cliniques, nous questionnerons cette problématique qui s’articule autour de ces deux signifiants.
Renseignements : 06 07 74 26 78
Le Collège clinique, c’est un thème annuel avec différents enseignants qui y consacrent leurs réflexions, en éclairent la clinique. Ces abords sont avant tout personnels mais ils sont aussi vectorisés par des références communes, au premier chef l’œuvre de Freud et l’enseignement de Lacan, dans toute son extension. Il est donc légitime et souhaitable que ces travaux se confrontent et que leur diversité donne lieu à un dialogue qui en fasse valoir leurs apports pour les enseignants du collège eux-mêmes comme pour les participants.
Y seront discutées collégialement les thèses et les avancées des uns et des autres, en référence à des cas cliniques.
La séance prévue le 14 mai 2014 a été annulée puis remise au programme.