par Carole Mitaine, Patrice Pajot, Jean-Marie Schadelle et Jean-Paul Montel
Présentation clinique, discussion et élaboration.
par Nadège Hély, Jean-Baptiste Orler, Patricia Martinez et Jean-Paul Montel
Présentation clinique, discussion et élaboration.
par Jean-Baptiste Orler
Présentation clinique, discussion et élaboration.
par Christophe Charles, Nadège Hely, Luis Izcovich, François Morel, Muriel Mosconi, Patrice Pajot, Martina Blatché, Marie France Olivier et Jean-Paul Montel
Présentation clinique, discussion et élaboration.
par Michel Leca et Muriel Mosconi
La présentation clinique est assurée par Michel Leca et Muriel Mosconi en collaboration avec le Docteur Jean-Marc Chabannes et en alternance avec l'étude des présentations cliniques de Lacan assurée par Michel Leca et Muriel Mosconi.
par Jean-Jacques Gorog
La présentation illustrera comment envie et jalousie sont des repères décisifs qui permettent de s'orienter dans la clinique.
par Géneviève Lacombe et Lina Puig
Présentation clinique, discussion et élaboration.
par Bernard Lapinalie avec la collaboration de Christian Schoch
Présentation clinique, discussion et élaboration, dans le service de psychiatrie du Dr Sylvie Dubreuil-Hamdoun, Centre hospitalier d’Antibes-Juan les Pins.
Entretien clinique avec un patient hospitalisé : Nous serons attentifs à faire des différences au sein des symptômes et affects présentés. Nous nous attacherons à relever ce qui a pu les déclencher et à ce qui fait la singularité de chaque cas.
par Martina Blatché, Michel Leca, François Morel, Muriel Mosconi et Patrice Pajot
Thème : Figure de l'envie et de la jalousie dans ses manifestations cliniques et contemporaines
par Marie-Christine Billioud et Martina Blatché
A partir des situations ou questions apportées par les participants, de leur pratique clinique, cet atelier doit permettre, « au cas par cas », de mettre à l'épreuve l'éthique et les outils de la psychanalyse. Il s'agit de démontrer en quoi la clinique psychanalytique est avant tout une clinique du sujet et des modalités qu’a trouvées celui-ci pour s'arranger ou non avec l'innommable du réel avec l'innommable de son être.
par Carole Mitaine, Jean-Marie Schadelle, Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
a) Élaboration à partir de chaque présentation clinique : dans un premier temps, questionnement sur le cas, puis la présentation, discussion entre les participants au Collège, les enseignants et l'équipe soignante hospitalière.
b) Élucidation des pratiques : à partir des témoignages des participants au Collège, sur leur expérience clinique.
par Nadège Hély, Patricia Martinez et Jean-Paul Montel
L'atelier d'élucidation des pratiques permet aux participants qui le souhaitent de travailler avec les enseignants sur une étude clinique tirée de leur expérience pratique ou de la présentation clinique. Les constructions s'éclaireront des références théoriques à Freud et Lacan.
par Martina Blatché, Jean-Paul Montel, Marie-France Olivier, Patrice Pajot
Questionnements et élaborations à partir des présentations cliniques ou élucidation des pratiques.
par Michel Leca et Muriel Mosconi
Chaque séance sera consacrée à l'étude d'un cas amené par un participant, à partir de sa pratique, d'un cas de la littérature clinique, ou de notes prises lors d'une présentation de clinique.
par Ghislaine Delahaye et Michel Leca
Chaque séance sera consacrée à l'étude d'un cas amené par un participant, à partir de sa pratique, d'un cas de la littérature clinique, ou de notes prises lors d'une présentation de clinique.
par Bernard Lapinalie et Christian Schoch
Reprise des présentations cliniques ou construction d'un cas clinique par un étudiant issu de sa pratique ou autre (art, littérature).
par Martina Blatché, Michel Leca, François Morel et Patrice Pajot
par Martina Blatché et Christophe Charles
La connaissance humaine, nous dit Lacan, trouve son origine dans le miroir où l’image de l’autre est première. Le moi se construit à partir de cette image à laquelle il doit s’identifier pour se re-trouver…cette expérience n’est pas sans difficulté. Lacan parle d’une connaissance paranoïaque… elle n’est pas sans la dialectique de la jalousie.
Cette base rivalitaire que le névrosé surmontera par le pacte de la parole, mais qui néanmoins continuera à signer son rapport à l’autre, apparaît au grand jour dans la paranoïa.
Nous tenterons à partir des textes de Freud et de Lacan d’éclairer la structure paranoïaque de toute connaissance humaine.
Notre fil de lecture sera l’étude du président Schreber.
Nous lirons également les textes qui chez Freud et Lacan pourront éclairer cette question de la connaissance paranoïaque.
Freud :
Lacan :
par Carole Mitaine, Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
Par François Morel
Les ouvrages étudiés seront brièvement présentés lors du premier vendredi.
par Patricia Martinez et Jean-Paul Montel
Envie, jalousie et désir : quelle place dans une analyse ? par Patricia Martinez
Au binaire envie et jalousie, nous ajouterons désir. L’exploration de ces termes nous amènera à nous pencher sur l’articulation, dans une cure, de deux concepts fondamentaux de la psychanalyse le transfert et la pulsion, et de la notion de fantasme inconscient.
Si le terme envy en anglais et le terme Neid en allemand se traduisent sans ambiguïté par le terme envie en français, il n’en demeure pas moins que dans le langage courant, les termes d’envie et de jalousie sont souvent employés comme synonymes. Pourtant, La Rochefoucauld ou D’Alembert, déjà les distinguaient.
C’est à la scène de l’invidia décrite par Saint Augustin que Lacan se réfèrera à plusieurs reprises au cours de son enseignement, entre 1938 et 1973, pour poser clairement la différence entre l’envie et la jalousie, en mettant en jeu l’objet du désir et la fonction du regard.
C’est à la logique et à la topologie que nous ferons appel pour éclairer l’assertion selon laquelle : « la jalousie sexuelle exige que le sujet sache compter » autrement dit pour éclairer le statut de cette relation entre la catégorie de l’objet du désir et la numération. C’est à cette occasion que nous approfondirons la notion de fantasme fondamental.
Comprendre ce qu’est l’invidia dans sa fonction de regard et la relation de l’envieux avec l’image de la complétude de l’autre nous permettra de faire la distinction d’avec la jalousie. Nous nous servirons de ce rapport de l’objet a au désir pour nous pencher sur le concept fondamental du transfert et celui de la pulsion.
Ainsi, de notre point de départ de la jalousie, de l’envie et du désir, nous nous orienterons dans l’analyse par rapport au fantasme, à la pulsion et au transfert.
Envie, jalousie et désir inconscient par Jean-Paul Montel
Comment à partir de la clinique différencier l'envie de la jalousie ? Relevons que Thomas d'Aquin hisse l'envie au rang d'un des sept péchés capitaux à partir desquels découlent tous les autres. Dans la Bible, les Dieux sont aussi jaloux. Saint Augustin accorde à l'invidia une valeur symptomatique révélatrice de la relation imaginaire de l'infans en sa dépendance. Dans la Divine Comédie de Dante, celle-ci nous envoie au purgatoire en nous dérobant la vision de la vie. Par là même, à partir de la convoitise de l'objet de l'autre, elle met en jeu, le spéculaire, la jouissance et la haine. La jalousie engage aussi le regard.
Sans être deux concepts spécifiques et déterminants en psychanalyse, ceux-ci ponctuent les textes freudiens. Ainsi Le « Penisneid » est ce par quoi la fille entre dans l’œdipe. Quant à la référence à la jalousie elle se retrouve aussi bien dans le mythe du père de la horde que dans l'accès au désir inconscient. En fonction du sexe, elle serait ainsi à articuler à partir de la question du phallus entre l'être et l'avoir… Dans un désir qui s'adresserait à l'être, elle se déclinerait alors dans une radicale différence pour une femme. Avec ses variantes morbides, nous la retrouvons par ailleurs à l’œuvre entre autre dans la paranoïa, tel que Lacan la développa dans sa thèse.
par Patrice Pajot, Martina Blatché et Jean-Paul Montel
par Ghislaine Delahaye et Michel Leca
Envie et jalousie se posent comme archétypes des sentiments sociaux, mais loin de les confondre comme pourrait le laisser penser le regard de St Augustin, la psychanalyse avec Freud d’abord, puis avec Lacan, les considère comme fonctions fondamentales de la structuration du sujet, dès le stade du miroir, mettant à jour leur rôle dans la genèse et la sociabilité d’un sujet.
Lorsque René Girard considère l’envie comme le moteur principal du monde moderne, nous orientons l’envie du côté de ce que Lacan appelle l’explication narcissique : « Cette expérience est le rapport de sa propre image qui, pour autant que le sujet voit son semblable dans un certain rapport avec la mère comme primitive identification idéale… »
La jalousie, par contre, s’ébauche de la reconnaissance d’un rival, c’est-à-dire d’un autre comme objet…
Dans le séminaire IV sur La relation d’objet, Lacan traite cette question sur un mode humoristique : « Je contemplais le lion entouré de trois magnifiques lionnes, ceci dans l'aspect de la bonne entente et de l'humeur la plus pacifique. Et je me demandais pourquoi cette bonne entente entre ces animaux, alors que, d'après ce que nous connaissons, j'aurais dû normalement voir éclater entre eux les signes de la rivalité ou du conflit les plus manifestes. Il ne me semble pas avoir fait dans mon esprit un saut trop grand quand je me suis dit — Eh bien, c'est tout simplement que le lion ne sait pas compter jusqu’à trois. »
Pour préciser ce qu'il en est de l'envie et de la jalousie, de leurs différences et de leurs incidences cliniques, nous proposons la lecture de :
chez S.Freud :
chez J.Lacan :
par Christian Schoch
Nous traiterons des incidences cliniques de l'envie et de la jalousie,
- avec Freud et sa question de la jalousie amoureuse comparable au deuil, de la jalousie normale à la projetée, jusqu'à la jalousie délirante dans la paranoïa ; son type particulier de choix d'objet chez l'homme, de la jalousie à la commande de la vie amoureuse et de son concept de Penisneid.
- avec Lacan qui va dégager, à partir des complexes familiaux, l'invidia de la jalousie en mettant en évidence la tension, l'agressivité originelle de la relation narcissique au semblable, ce qui fait pâlir le sujet devant l'image d'une complétude qui se referme, celle de ce "frère" qui fait envie et qui provoque la « jalouissance ».
La jalousie pour Lacan, dans cette appréhension de l'autre comme objet, est le point de départ de la sociabilité, de la constitution du moi et du désir.
Dans les incidences cliniques, nous aborderons aussi les paranoïas passionnelles en travaillant en particulier la question de l'érotomanie décrite par Clérambault et l'Aimée de Lacan.
par Claude Mozzone
La clinique foisonne de ces familles qui s’entredéchirent : jalousies, envies, rivalités.
Un regard sur nos grand mythes nous persuade que ces sentiments, loin d’être occasionnels, sont, au contraire ancrés profondément dans la psyché du petit d’homme, par structure.
Caïn, Proserpine, Othello, Médée, nous touche au cœur de notre être.
Alors ? Freud avec l’Œdipe, Lacan avec l’expérience du miroir, Saint Augustin avec « l’invidia », ont beaucoup à nous apprendre sur ce qui nous anime dans notre rapport à autrui.
On verra que ceci se décide dés les premiers mois de la vie. Ce rapport à autrui va se structurer différemment selon qu’on sera homme ou femme, névrotique ou paranoïaque.
Ce thème permettra, en outre d’aborder le narcissisme et l’amour par le biais de la construction de l’imaginaire, qui va se trouver plus ou moins bien noué au Symbolique et au Réel, dans l’amour ou la haine.
par Marie-Christine Billioud et Chistophe Charles
Envie et Jalousie sont des mots du quotidien.
Avec Freud et Lacan, on les envisagera comme des passions de l’être.
Notre travail cette année s’attachera à les différencier, et en étudier la fonction et le statut selon la structure de la névrose et de la psychose (particulièrement paranoïaque) Ces passions, structurelles au parlêtre sont la conséquence de la rencontre avec la castration de l’Autre.
L’envie découle de cette relation duelle, originaire à l'Autre, tension imaginaire, reste du rêve de complétude d'avec cet Autre. Elle provient de cet insupportable de la castration. Lacan a pu mettre en évidence avec l'Invidia (St Augustin) comment la rencontre de l'enfant avec un autre supposé dans la complétude auquel il a du lui-même renoncer, convoque l'envie...voire la haine et le désir de meurtre.
La jalousie nécessite, elle, l’introduction d’un tiers. Il s'agit d'une partie à trois. La jalousie est-elle toujours amoureuse ? Conséquence d'un pari fait à l'autre, le sujet y prend le risque de la perte et du deuil. On s’attachera aussi à voir comment Freud a pu dire que c’est la jalousie qui est à l’origine du lien social.
Que deviennent ces deux passions selon que le sujet se situe du côté masculin ou du côté féminin ? Quid du pénisneid de Freud ?
par Carole Mitaine, Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
par Nadège Hély
Sera communiqué ultérieurement.
par Patrice Pajot, Martina Blatché et Jean-Paul Montel
Les gentils fantasmes d’envie jalouse entre enfants autour de la possession de la mère que Freud imaginait dans la nurserie peuvent s’épanouir en une jalousie de l’avoir, mais au-delà de l’objet, il s’adresse à l’être de celui qu’il s’agira alors détruire.
Dans l’expérience de « l’invidia » Saint Augustin s’interroge sur l’idée d’innocence chez l’enfant, puis il continue par ces phrases que Lacan s’efforcera de traduire plusieurs fois en 20 ans « ainsi l’innocence de l’enfant tient à la faiblesse des membres non aux intentions ».
« Pour moi j’ai constaté de mes propres yeux le cas de jalousie chez un petit enfant : il ne parlait pas encore et il regardait blême avec une expression d’amertume son frère de lait. »
Dans les premiers schémas de la structure psychique, Lacan fait de l’identification à l’autre et de l’agressivité qu’elle suscite en retour, l’un des ressorts essentiel de cette structuration et des troubles psychopathologiques induits par la jalousie.
La genèse de l’objet s’opère par un jeu de déplacement, c’est d’abord le spectacle de la complétude forme par le puiné et le sein maternel qui est insupportable et suscite la jalousie de l’ainé.
C’est ensuite l’autre le puiné le semblable qui devient l’objet insupportable et provoque l’envie de l’ainé
Enfin le sein lui-même qui devient l’objet réel cause de désir, mais tout aussi bien le regardé se retourne : le spectacle regarde le sujet.
En commentant le texte ci-dessus Lacan quitte l’idée de jalousie œdipienne qu’accompagne l’avoir pour écrire :
« Une haine solide ça s’adresse à l’être et faire de cet instant de haine le noyau de l’être du prochain, ce prochain même que Freud se refuse a aimer au-delà d’une certaine limite »
Ce que l’autre a me fait manquer à être je ne peux m’adresse à ce qu’il a puisque ce qu’il est, et qui me fait manquer à être, m’échappe toujours. La violence de ce manque devient la source de la haine.
L’envie et la haine interrogent ce point qui échappe chez l’autre, mais qui est en soi aussi.
C’est pourquoi, l’analyste peut entendre cette « jalouissance » dans le registre d’une angoisse qui est sans raison mais non sans objet.
par Muriel Mosconi
Envie et jalousie : clinique différentielle
D’emblée Freud, avec son article de 1921 « De quelques mécanismes névrotiques dans la jalousie, la paranoïa et l'homosexualité », dont la première traduction en français est de Lacan en 1931, inscrit la jalousie amoureuse dans une clinique différentielle de la « normalité », de la névrose et de la psychose. La jalousie y est aussi rapprochée du deuil, en tant que l’objet y est cru perdu.
En 1937, Freud introduit la différence des sexes quant à la fin de l’analyse dans « Analyse finie et infinie » avec le concept de penisneid, envie de pénis féminine, dont Lacan considèrera qu’il recèle un au-delà : le pas-tout.
Le terme même d’envie, en français, évoque le désir alors que la jalousie concerne l’objet perdu, cause du désir.
Lacan, lui, dégage peu à peu l’envie, invidia, de la jalousie, en reprenant à chaque étape de son élaboration le cas du « zelans parvulus », de l’enfançon jaloux/envieux des Confessions (I, VII) de Saint Augustin.
Il prend cet exemple fameux dès les « Complexes familiaux » en 1938 : « J’ai vu de mes yeux et bien observé un tout-petit en proie à la jalousie : il ne parlait pas encore et il ne pouvait sans pâlir arrêter son regard au spectacle amer de son frère de lait ». Lacan assigne alors à la jalousie une valeur initiatrice dans la constitution sociale.
Dans « L’agressivité en psychanalyse » (1948), il traduit à nouveau la phrase de Saint Augustin : « Vidi ego et expertus sum zelantem parvulum : nondum loquebatur et intuebatur pallidus amaro aspectu conlactanueum suum » : « J’ai vu de mes yeux et j’ai bien connu un tout petit en proie à la jalousie. Il ne parlait pas encore, et déjà il contemplait, tout pâle et d’un regard empoisonné, son frère de lait ». Ainsi Saint Augustin noue-t-il, avec l’étape infans (d’avant la parole) du premier âge, la situation d’absorption spéculaire : « il contemplait », la réaction émotionnelle : « tout pâle », et cette réactivation des images de la frustration primordiale : « et d’un regard empoisonné », qui sont les coordonnées psychiques et somatiques de l’agressivité originelle.
Et dans « Some reflections on the ego » (1951), sur la trace de Melanie Klein, Lacan traduit « zelantem parvulum » par « bébé envieux ».
Toujours sur la trace de Mélanie Klein, lors du Séminaire Le désir et son interprétation, Lacan souligne en quoi cette expérience où le sujet voit son semblable dans un rapport avec la mère comme primitive identification idéale, comme première forme de l'Un, comme Unité à deux qui se referme, le révèle châtré. Ainsi c'est à la dialectique de l'être du sujet, à l'intérieur de cette expérience de l'Un où se profile une privation sur fond de frustration, que se rapporte le phallus.
Lors du Séminaire Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Lacan différencie envie et jalousie. Invidia vient de videre (voir) et le regard y est prévalent. L’invidia la plus exemplaire est justement celle relevée chez Saint Augustin du petit enfant regardant, d’un regard amer qui le décompose et l’empoisonne, son frère de lait pendu au sein.
Puis, lors d’Encore, Lacan rapporte cette invidia à la jalouissance, la haine jalouse, qui s'imageaillisse du regard chez Saint Augustin.
Il s’agira donc de déplier les points communs et les différences de l’envie et de la jalousie et de les décliner selon les structures cliniques et la différence des sexes.
Nous traiterons ces questions, et d'autres qui apparaitront au fil du séminaire, en nous appuyant sur le réel de la clinique et sur les textes de Freud, de Lacan et d'autres qui prennent acte de ce réel.
par Géneviève Lacombe et Lina Puig
Envie, jalousie, haine ; de la « férocité » à la possibilité du lien social, il n’y a qu’un pas ?
Le thème général que nous déclinerons cette année (Envie et jalousie : incidences cliniques) auquel nous ajouterons la haine, se trouve condensé dans le jeu de mots de notre titre, « frérocité ». Avec l’appui de Freud et Lacan, nous tacherons de distinguer ces termes pour en décliner les incidences dans la clinique. La haine primordiale qui préside en même temps à la naissance du moi et à celle du monde extérieur, marque de son empreinte indélébile les relations du moi à ses objets. Comment rendre compte de la possibilité de tempérer ou de s'écarter de ce funeste départ ?
par Bernard Lapinalie
« Envie et jalousie : la place de l’imaginaire dans la clinique »
Après Freud, Lacan a accentué la différence entre envie et jalousie pour éclairer la structuration du sujet et la clinique qui en découle que nous ne manquerons pas de traiter, mais pas sans une option préalable : La question de l’imaginaire lacanien servira de pivot à notre travail. Pourquoi ? Parce qu’aborder la clinique à partir de l’envie et de la jalousie revient à mettre au premier plan la dimension de l’imaginaire alors que, depuis l’enseignement de Lacan, l’imaginaire n’a pas bonne presse pour s’orienter dans la clinique… contrairement au symbolique et au réel qui ont reçu un accueil favorable de nombreux cliniciens.
Nous proposerons que cette contradiction apparente tient à un malentendu sur ce qu’est l’imaginaire lacanien et sur sa place dans la structuration du sujet du signifiant dans sa singularité. Nous le soutiendrons en étudiant les développements, précisions ou remaniements, qu’a faits Lacan de sa catégorie de l’imaginaire au cours de son enseignement, avec la place qu’il lui a donnée dans la clinique. Enfin nous soumettrons ses thèses à la lecture des cas de nos présentations de malade ou des cas apportés par chacun.
par Jean-Jacques Gorog
« Distribution de l’envie et de la jalousie selon les structures cliniques »
La jalousie comme l’envie relèvent de l’imaginaire, certes, mais la suite de l’enseignement de Lacan nous offre quelques prolongements de façon que ces termes y trouvent une articulation nouvelle, pour répondre plus précisément des variations cliniques.
par Martina Blatché, Michel Leca, François Morel, Muriel Mosconi, Patrice Pajot et Marcel Ventura
Thème : Figures de l’envie et de la jalousie dans leurs manifestations cliniques et contemporaines