Programme des enseignements >
Par Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
Présentation clinique, discussion et élaboration
par Muriel Mosconi
L'étude des présentations cliniques est assurée par Muriel Mosconi.
par Jean-Jacques Gorog
On dit qu'il n'y a pas d'urgence en psychiatrie, est-ce vrai ?
par Géneviève Lacombe, Lina Puig et Dominique Touchon-Fingermann
Présentation clinique, discussion et élaboration/reprise de cas
La question est souvent évoquée, de l'urgence qui, si elle n'est pas aperçue, fait courir le risque du passage à l'acte. Comment, dans les présentations cliniques, prenons-nous en compte cette question ? Et qu'en faisons-nous ?
par Bernard Lapinalie et Christian Schoch
Présentation clinique, discussion et élaboration, dans le service de psychiatrie du Dr Sylvie Dubreuil-Hamdoun, Centre hospitalier d’Antibes-Juan les Pins.
Entretien clinique avec un patient hospitalisé : nous serons attentifs à faire des différences au sein des symptômes et affects présentés. Nous nous attacherons à relever ce qui a pu les déclencher et à ce qui fait la singularité de chaque cas.
Par Muriel Mosconi
Présentation clinique dans le Service du Docteur Camille Rossi Psychiatrie adultes 83 G 02 C.H.I.T.S. Hôpital Sainte Musse, 54, rue Henri Sainte Claire Deville Toulon
Le 23 mai, il y aura soit l'étude du verbatim d'une présentation clinique, soit l'étude d'un film en rapport avec « La clinique et le temps »
Ces rencontres auront lieu lors des Samedis cliniques de Toulon/Bandol et les jeudis aux autres dates.
par Marie-Christine Billioud, Martina Blatché, Chistophe Charles, en collaboration avec Isabelle Boudin
A partir de situations ou questions apportées par les participants de leur pratique clinique, cet atelier doit permettre, « au cas par cas », de mettre à l’épreuve l’éthique et les outils de la psychanalyse. Il s’agit de démontrer en quoi la clinique psychanalytique est avant tout une clinique du sujet et des modalités qu’a trouvées celui-ci pour s’arranger ou non avec l’innommable du réel, avec l’innommable de son être.
par Martina Blatché, Michel Leca, François Morel, Patrice Pajot et Lina Puig
Inscription préalable auprès du secrétariat, en mentionnant l'adresse mail.
par Jean-Paul Montel et Patrice Pajot
L'atelier clinique portera sur l'urgence subjective qui pousse à entrer en analyse. A partir de vignettes cliniques : qu'est ce qui fait cas d'urgence ? Nous partirons de la pratique des participants, de leur propre expérience, aussi bien, d'une étude de cas, d'une œuvre artistique: litterature, cinéma...
Renseignements : Patrice Pajot 0608751137- Jean-Paul Montel 0670358314
par Jean-Paul Montel et Patrice Pajot
par Muriel Mosconi
Chaque séance sera consacrée à l'étude d'un cas amenée par un participant, à partir de sa pratique, d'un cas de la littérature clinique, ou de notes prises lors d'une présentation de clinique.
par Ghislaine Delahaye et Michel Leca
par Geneviève Lacombe, Lina Puig et Dominique Touchon Fingermann
Chaque séance sera consacrée à l'étude d'un cas amené par un participant, à partir de sa pratique, d'un cas de la littérature clinique, ou de notes prises lors d'une présentation de clinique.
par Bernard Lapinalie et Christian Schoch
Reprise des présentations cliniques ou construction d'un cas clinique par un étudiant issu de sa pratique.
par Marie-Christine Billioud, Martina Blatché, Christophe Charles en collaboration avec Isabelle Boudin
Nous travaillerons cette année le séminaire de Lacan « Les psychoses ».
Par François Morel, Avec la participation de Michel Leca, Patrice Pajot et Lina Puig
Bibliographie liée au séminaire théorique :
Inscription préalable auprès du secrétariat, en mentionnant l'adresse mail.
par Jean-Paul Montel et Patrice Pajot
Nous prendrons en préambule les textes de Freud sur le transfert ainsi que les références bibliographiques en lien avec le thème de l'année.
Nous parcourons notamment les notions d'offre, de pratique et d'engagement du psychanalyste, ainsi que celle d'accueil de l'urgence subjective et du cas d'urgence à partir des différents écrits de Lacan.
Renseignements : Patrice Pajot 0608751137- Jean-Paul Montel 0670358314
par Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
par Ghislaine Delahaye et Michel Leca
La crise sanitaire nous a confronté à une forme de réel, engendrant une forme d'urgence. Mais de quel réel est-il question ? Occasion de préciser ce terme avancé par Lacan dès 1953, et qu'il désigne comme l'un des trois registres qui donnent son fondement à l'expérience subjective
Qu'est ce qui fait urgence pour un sujet ? Comment entendre cette notion d'urgence dans notre champ ? Cela nous renvoie à la temporalité logique, telle que Lacan l'a proposée et à la fonction de la hâte en psychanalyse. De la position subjective et de la structure clinique de celui qui demande dépendra la réponse du psychanalyste.
par Christian Schoch
A côté de l'urgence subjective, détresse du sujet, « Hilflösigkeit », ce moment d'appel à l'Autre où le psychanalyste aura à répondre, il y a l'urgence du parlêtre qui pousse le sujet à trouver satisfaction, de savoir y faire avec la jouissance. Un temps est nécessaire dans une cure, de l'instant de voir au temps pour comprendre jusqu'au moment de conclure. Nous différencierons la question du temps dans la névrose de celle du temps dans la psychose.
par Marie-Christine Billioud, Martina Blatché, Chistophe Charles, en collaboration avec Isabelle Boudin
C'est parfois dans l'urgence qu'un sujet se décide à rencontrer un psychanalyste...Urgence à dire, appel à l'Autre. Que peut offrir la psychanalyse ? Pour la psychanalyse, l'urgence signale une rencontre qui fait énigme, qui fait trauma et désorganise les solutions que le sujet avait trouvé via ses symptômes et son fantasme. Que lui arrive t'il ? Quelles sont les conditions de la survenue ? Qu'est-ce que cela vient réveiller ? Le sujet est confronté à un hors sens. On peut parler d'une rencontre traumatique. Rencontre avec le Réel. Le trauma révèle ce réel Lacanien, que l'on ne peut nommer et qui concerne le plus intime du sujet. Cette rencontre peut-être la cause d'un déclenchement qu'il soit psychotique ou névrosé. Ainsi, l'urgence révèle ce qui fait le plus singulier du sujet, sa jouissance. Charge à l'analyste de permettre au sujet analysant d'en savoir un peu plus sur ce qui lui arrive.
par Claude Mozzone
Pour une clinique du réel
C'est quand un brusque avénement du réel vient hurter le fantasme du sujet qu'il y a urgence, au sens proprement psychanalytique. Urgence de l'écoute, mais aussi de l'acte. C'est la clinique qui est riche, variée et surprenante qui soutiendra notre étude cette année.
par Martina Blatché, Ghislaine Delahaye, Muriel Mosconi, Patrice Pajot et d'autres
La clinique et le temps
Le temps est un élément essentiel de la clinique analytique
Freud relève le temps du deuil et la faillite de la pulsion qui oblige à tenir compte de l'urgence de la vie dans la mélancolie, la procranisation de l'obsessionnel et les diverses variations du temps en fonction des structures cliniques, mais surtout il met en exergue la notions d'après-coup.
Lacan, qui fait du temps un objet a, intègre cet après-coup dans la temporalité logique de l'instant de voir, du temps pour comprendre et du moment de conclure. Et il reprend les modulations freudiennes du temps en fonction des structures : entonnoir temporel de la forclusion chez l'homme aux loups enfant lors de l'hallucination du doigt coupé, temps figé de la mélancolie, délestage du temps dans la manie, temps diffracté de la schizophrénie, « trop tôt » de l'hystérie, « trop tard » de l'obsession... mais aussi hâte nécessaire de l'interprétation.
Nous explorerons donc ces temps variés et d'autres qui apparaîtront... au fil du temps du séminaire...
Lors des Samedis Cliniques de Toulon/Bandol de 14h30 à 18h00, les 23 janvier et 29 mai 2021.>
par François Morel, avec la participation de Michel Leca, Patrice Pajot, Lina Puig
L'urgence critique de la psychanalyse
L’entrée d’un sujet dans le dispositif analytique se situe le plus souvent dans un cas d’urgence subjective : le bilan de la libido, soit la différence entre les investissements et ses retours d’investissements passe au rouge. Il en résulte une perte de jouissance qui n’est pas du goût du sujet, même si c’est plutôt sa valeur absolue en définitive qui compte pour l’inconscient et sa fonction de répétition.
La psychanalyse en tant que discipline n’est pas différente économiquement de ce sujet.
Soit elle sort d’elle-même, ce qui est le cas, c’est-à-dire en croyant être elle-même en transmettant ses acquis établis de façon dogmatique, et alors sa perte d’investissement lui revient dans le réel : la liste de ce qui fait ce retour s’allonge! Disparition progressive de son influence dans l’espace public ou s’accumulent critiques et condamnations, mise à l’écart de l’espace universitaire et promotion d’autres disciplines substitutives, avec pour conséquences, le vieillissement flagrant de la population des psychanalystes et surtout une absence de relève, ce qui traduit un échec de la transmission qui ne saurait donc se suffire de l’activité des Écoles seules.
Soit elle reste une discipline qui se réinterroge elle-même, comme notre sujet évoqué plus haut, comme un cas d’urgence. Si elle le fait bien, alors elle retrouvera sa force de théorie critique, force qu’elle a perdue depuis quarante ans, car l’héritage lacanien, à force de vouloir le conserver, a perdu sa fraîcheur qui lui venait de l’import permanent d’autres disciplines pour interpréter le sujet, import qui lui donnait une capacité de surpasser son discours et de répondre à l’urgence permanente de sa constitution.
C’est dans ce cas qu’elle restera en mesure de répondre à la permanence de l’urgence subjective.
Inscription préalable auprès du secrétariat, en mentionnant l'adresse mail.
par Jean-Paul Montel et Patrice Pajot
Cas d'urgence, une question de temps
L'urgence renvoie à ce qui urge, nous presse, nous met sous pression. De quoi l'urgence éprouvée, fait-elle signe ? Urgence tout d'abord qui par la dislocation de la chaîne signifiante, fait troumatisme, pour un sujet. Cette urgence subjective est à différencier des urgences sanitaires et sociales.Toutefois, pour le « cas », de casus, cadere et par extension tomber, ce qui vous tombe dessus,évènement traumatique, tuchè d'un réel inassimilable, est au un par un...
Signal d'angoisse qui dans sa singularité, ne peut équivaloir pour tous, car il diffère pour chacun. Temps de vacillement, sans que le sujet s'y engloutisse pour autant, il rend l'adresse à l'Autre encore plus pressante. Si le transfert analytique se noue donc à partir de cet état d'urgence, si le sujet, pour Heidegger, en vient à se faire surgir, là où il n'est pas encore, à se « présentifier » en avance sur lui-même, c'est donc un temps logique, inaugural, préalable au transfert. Alors comment celui-ci pourrait-il s'envisager, hors d'une situation d'urgence ?
Lacan soutient en 1966: « Il y aura du psychanalyste à répondre, à certaines urgences subjectives ». De là comment les caractériser ? Quant au psychanalyste, de quelle façon accueille-t-il les cas d'urgence ? « Fait-il avec eux la paire », sans s'y laisser davantage « empêtrer » ? S'il est responsable de l'inconscient, dans l'urgence de l'acte qu'il pose, il y engage aussi sa repons-habileté, celle de son « savoir faire », engagement à réinscrire dans la « subjectivité de son époque ». Ainsi partirons-nous en premier de l'offre du psychanalyste, comme préalable à l'accueil du cas d'urgence. Prenant appui sur le cheminement de Lacan, comment passe-t-on de l'urgence subjective à celle du parlêtre qui fait se conjoindre jouissance et langage ? C'est ce que nous vous proposons de mettre au travail...
Renseignements : Patrice Pajot 0608751137- Jean-Paul Montel 0670358314
par Patrice Pajot et Jean-Paul Montel
« Mais la psychanalyse n'est pas une science, c'est une pratique. » (Lacan, Silicet 6/7, Seuil, 1976, p. 53)
Qu'est ce que la clinique psychanalytique ? Ce n'est pas compliqué elle a une base - C'est ce qu'on dit dans une psychanalyse... l'homme a l'illusion de dire quelque chose qui soit du dire, c'est à dire qui importe dans le réel. (Lacan, ouverture de la section clinique, Ornicar n°9, 1977)
La psychanalyse est une praxis, une pratique de la parole qui a une éthique. La psychanalyse est une éthique du sujet, c'est à dire du rapport que celui-ci entretient avec son désir et la possibilité pour le sujet dans une cure, de prendre en compte ce qui de son désir ne cèdera pas, car enraciné dans son fantasme.
« La clinique c'est le réel en tant qu'il est impossible à supporter » (Lacan, ouverture de la section clinique, Ornicar n°9) La clinique psychanalytique orientée par le réel est une clinique de la singularité d'un sujet dans sa relation au monde.
« La psychanalyse comme toutes les autres activités humaines participe incontestablement de l'abus. On fait comme si on savait quelque chose » (Lacan, ouverture de la section clinique, Ornicar n°9)
Nous continuerons à partir de la clinique et de l'éthique de la psychanalyse « D'interroger le psychanalyste, de le presser de déclarer ses raisons » (Lacan, ouverture de la section clinique, Ornicar n°9)
A bon entendeur...
par Muriel Mosconi
La clinique et le temps
Le temps est un élément essentiel de la clinique analytique
Freud relève le temps du deuil et la faillite de la pulsion qui oblige à tenir compte de l'urgence de la vie dans la mélancolie, la procranisation de l'obsessionnel et les diverses variations du temps en fonction des structures cliniques, mais surtout il met en exergue la notions d'après-coup.
Lacan, qui fait du temps un objet a, intègre cet après-coup dans la temporalité logique de l'instant de voir, du temps pour comprendre et du moment de conclure. Et il reprend les modulations freudiennes du temps en fonction des structures : entonnoir temporel de la forclusion chez l'homme aux loups enfant lors de l'hallucination du doigt coupé, temps figé de la mélancolie, délestage du temps dans la manie, temps diffracté de la schizophrénie, « trop tôt » de l'hystérie, « trop tard » de l'obsession... mais aussi hâte nécessaire de l'interprétation.
Nous explorerons donc ces temps variés et d'autres qui apparaîtront... au fil du temps du séminaire...
par Géneviève Lacombe, Lina Puig et Dominique Touchon-Fingermann
L'expression « cas d'urgence » convoque le temps... le temps qu'il n'y a plus, pour différer l'acte de demander de l'aide-du côté de celui qui se trouve en situation de détresse-mais aussi bien, côté psychanalyste, l'acte d'y apporter réponse. Il y a une forme d'urgence à « accuser réception ». Cette modalité temporelle répond toujours à une rupture des références subjective du sens de la vie. L'urgence est le temps du trauma, mais la détresse, le désarroi, l'angoisse, peuvent faire appel et rebondir en demande.
Dès les débuts de la psychanalyse Freud a indiqué l'origine traumatique de la réalité psychique qui s'organise pour chacun en névrose, psychose et perversion; la répétition et le symptôme reproduisent sa marque indélébile, que le fantasme s'efforce de recouvrir. Lacan insiste sur la valeur structurelle et structurante du trauma, qu'il renommera « troumatisme ». La détresse fondamentale du petit d'homme (« Hilflösigkeit »), l'urgence de la vie (« Not des Lebens ») rend nécessaire le lien à l'autre et implique la rencontre avec son altérité : rencontre contigente et toujours ratée. La trace de ce ratage, inscrit un trou d'origine qui organise les tours du désir qui donnent sens à la vie. C'est depuis cette marque singulière du trauma et ses manières propres d'y répondre que chacun sera sensible aux évènements, chocs, accidents, pertes brutales de la continuité du flux de la vie :« n'est pas trauma simplement ce qui fait irruption à un moment... Le trauma c'est que certains évènements viennent se situer à une certaine place dans la structure. Ils y prennent la valeur signifiante qui est attachée chez un sujet déterminé ». Si « Dans l'Hilflösigkeit, la détresse, le sans-recours, le sujet est purement et simplement chaviré, débordé par une situation irruptive à laquelle il ne peut faire face d'aucune façon », une psychanalyse peut prendre le temps qu'il faut pour répondre à l'urgence. Le temps de la cure sera pour le sujet celui du « temps pour comprendre », incontournable : « Faut le temps pour se faire être ».
Cependant, « prendre la parole n'est pas sans risques » et l'acte de l'analyste qui précipite les scansions du blabla dans la perspective du moment de conclure, doit toutefois prendre la mesure des émergences possibles de l'urgence dans la cure : angoisse, acting-out, passage à l'acte. « Il y aura du psychanalyste à répondre à certaines urgences subjectives » si, averti du réel en jeu, il saura ne pas s'empêtrer dans ces cas d'urgence...
par Bernard Lapinalie
Mettre l'urgence de la satisfaction au coeur de la psychanalyse :
Ça peut paraître une gageure puisque la psychanalyse est souvent associée au temps qui dure, qui dure même trop pour les espérants de la science et pour les tenants des thérapies brèves. Cette même science qui peine tant aujourd'hui à mettre nos vies à l'abri d'un corona-virus, peut-elle davantage nous mettre à l'abri de l'inconscient ? La réponse vient toujours de la clinique qui montre inlassablement qu'à l'instar du covid 19 le langage continue à parasiter nos corps sans égard pour ses hôtes, indestructible, ignorant le temps et produisant aussi ses cas d'urgence. Nous poursuivrons donc notre travail de l'an dernier sur l'efficace du transfert et de la psychanalyse en examinant pourquoi et comment la psychanalyse, à l'encontre des diverses psychothérapies - se diraient-elles brèves -, est bien la seule pratique qui met réellement l'urgence de la satisfaction au coeur de sa pratique.
par Jean-Jacques Gorog
Les Fantaisies du temps
Le temps se joue de nous, tantôt il nous fait croire à l'urgence et nous trompe, tantôt il nous fait croire qu'on peut prendre le temps et il nous trompe encore. Aux deux extrêmes du parcours de Lacan se trouvent Le temps logique (1945) et La topologie et le temps (1978-79), ils nous serviront de tremplin.